mardi 29 mai 2012

Question du jour :

Lors des prochaines élections provinciales, nous serons plusieurs milliers à aller voter (donc ce sera un genre de rassemblement collectif)... Si les organisateurs de chaque bureau de vote ne préviennent pas les policiers de la tenue de l'évènement, est-ce que voter sera illégal ?

Pensez-y !

mercredi 23 mai 2012

Questions Quizz



Questions Quizz :

QUI les policiers du SPVM et de la SQ doivent-ils aviser lorsqu'ils effectuent un rassemblement (de plus de 50 personnes, soit dit en passant) lorsqu'ils veulent contrer les manifestants ? Doivent-ils donner leur itinéraire 8h à l'avance ?!

Pensez-y ! Bonne nuit !

vendredi 18 mai 2012

Loi 78, pis quoi encore ?!


La Fouine Futée


Loi 78, pis quoi encore ?!

Jusqu’à maintenant, je ne me suis pas réellement prononcé au sujet de la grève étudiante, mais le projet de loi 78 ne peut pas passer sous silence…

Je n’ai pas étudié le projet de loi de long en large et je ne possède pas de bac en droit pour me permettre de la comprendre dans les moindres détails. Cependant, je peux déjà affirmer qu’il s’agit d’une loi brimant les droits de la société québécoise.

Ce qui va suivre est mon interprétation personnelle d’une partie du projet de loi 78, soit la section III, article 16. Partie du projet de loi qui semble pouvoir s’appliquer à l’ensemble de la population, puisqu’il n’est pas spécifié que cette section s’applique uniquement aux étudiants. Il est possible que je me trompe et je vous serais reconnaissante de m’en faire part si tel est le cas.

Pour illustrer mon point de vu quant à l’absurdité de ce projet de loi, je vais utiliser plein d’exemples et une petite mise en situation.

Tout d’abord, nous retrouvons au début d’une loi ou d’un projet de loi une section qui contient l’interprétation du sens des termes utilisés. Dans le cas du projet de loi 78, voici cette section :


Extrait du projet de loi no 78 - 2012

Notez bien que les seuls termes qu’on retrouve sont : association d’étudiants, collège, établissement, fédération d’associations, salarié et  université. Ce qui signifie que tous les autres termes utilisés dans ce projet de loi sont libre d’être interprété selon le bon vouloir de la personne qui les lit.

Et ensuite, voici la section qui m’intéresse particulièrement :

Extrait du projet de loi no 78 - 2012

( Il est à noter qu’un amendement pourrait être apporté concernant le nombre de personnes, le faisant passer de 10 à 25 personnes. )

Maintenant que j’ai ces deux éléments, permettez-moi d’en ajouter quelques-uns, à commencer par la définition de du terme « manifestation » :

Manifestation : n.f. 1. Action de manifester un sentiment ; témoignage, marque. Des manifestations de tendresse. 2. Fait de se manifester. Quelles sont les manifestations de la maladie ?  3. Événement organisé dans un but commercial, culturel, etc. 4. Rassemblement collectif, défilé de personnes organisé sur la voie publique, et destiné à exprimer publiquement une opinion politique, une revendication. Abrév. (fam) : manif. (Source : Le Petit Larousse illustré 2011)

Oh que de joie ! En un seul mot, nous voici avec la possibilité d’avoir une loi qui s’interprète de 4 façons différentes ! Procédons par exemple.

Si on se fie à la définition no 1 du mot «manifestation» : La loi pourrait s’appliquer lors de partie de hockey, de soccer, un concert, etc.

Ex. : Une partie de hockey. Supposons qu’un joueur compte un but, on peut s’attendre à ce que la foule manifeste leur joie ou leur découragement.

Est-ce qu’il y aura plus de 25 personnes ? Probablement ! 

Est-ce dans un lieu accessible au public ? Évidemment !

Donc la loi sera applicable ! Les organisateurs seront dans l’obligation d’avertir, par écrit, huit heures avant l’évènement, le corps de police qui dessert le secteur. Les renseignements donnés : la date (ok), l’heure (ok), la durée (avec ou sans prolongation ?), le lieu (ok), l’itinéraire (euh… avant, après ou pendant ?), les moyens de transport utilisés (bonne chance !)

Passons à la définition no 2 : Le fait de se manifester… un groupe peut se manifester de multiples façons. Ex. Certaine minorité visible manifeste leur présence en demeurant dans des quartiers d’appartenance… Les groupes religieux manifestent leur présence en se rendant dans les l’église ou d’autres lieux de cultes représentant leur religion… etc. Encore une fois, la loi devient applicable… et les renseignements à donner seront tout aussi difficile qu’à la définition no 1. Le nombre de personnes sera supérieur à 25 et les endroits où tout ceci ce déroule sont accessibles au public.

Définition no 3 du mot « manifestation » : vous pouvez vous reporter à la définition no 1. Dans les exemples vous pouvez ajouter les lancements de produits, les expositions, etc.

Et finalement, la définition no 4 : je ne m’éterniserai pas à vous décrire comment la loi serait applicable, mais je crois qu’il est important de savoir que dans cette catégorie, les manifestations étudiante ne sont pas les seuls qui pourront être sanctionnées. Tous les défilés : fierté gai, marche de la paix, défilé de la St-Jean, etc. se retrouveront sous l’emprise de cette loi !


Pour continuer mon interprétation de la section III de ce projet de loi, je vais m’attarder à la notion de « lieu accessible au public »… Plusieurs endroits sont considérés accessible publiquement. Les bibliothèques, les musées, les hôpitaux, les établissements scolaire, les bibliothèques, les rues, les parcs, les salles de concert, festival et j’en passe… cette loi sera donc applicable quasiment partout et en toutes occasions, tant que les critères de lieu accessible publiquement ainsi que le nombre de personnes présentes sont respectés.

Donc pour terminer, je vais me faire le plaisir de vous proposer une mise en situation ainsi que mon analyse… ça ressemblera un peu à l’exemple de la définition no 1 du mot « manifestation »

Mise en situation : Cent vingt-cinq députés sont réunis à l’hôtel du Parlement pour débattre d’un projet de loi X durant une séance de l’Assemblée nationale. Les échanges vont bon train lorsque tout à coup, le Premier Ministre Jean Charest, accompagné de l’ensemble des députés de son parti, manifestent, haut et fort, leur mécontentement et leur colère contre les propos que vient de tenir la chef de l’opposition officielle Pauline Marois à leur encontre.

Oh oh oh !!! Que de plaisirs !! Passons maintenant à l’analyse :

Le lieu est-il accessible au public ? OUI !! L’hôtel du Parlement est un lieu public. Il est possible d’assister aux travaux de l’Assemblée nationale. De plus, tout est diffusé en direct sur internet.

Le groupe qui manifeste dépasse t’il 25 ? Oh que oui !! Il s’agit de Jean Charest et ses 62 députés.

Est-ce une manifestation ? Une manifestation de sentiments, certes… mais une manifestation tout de même. Puisque rien n’indique l’interprétation du mot « manifestation » que l’on doit prendre dans le projet de loi 78, la loi deviendrait donc applicable dans une telle situation !

La question est : Est-ce que le ou les responsable(s) des travaux de l’Assemblée nationale ont prévenu, par écrit, le corps policier responsable du secteur où se tient cette manifestation au moins huit heures à l’avance ? Permettez-moi d’en douter !

Morale de l’histoire : Heureusement pour Charest, le ridicule ne tue pas… sinon, on serait déjà en élection !

Sur ce, bonne réflexion à tous et toutes !

jeudi 2 février 2012

Le supplice de la goutte d'eau


La Fouine Futée

Édition du 2 février 2012



Le supplice de la goutte d'eau serait une méthode de torture d'origine chinoise consistant à attacher un condamné immobile sur une planche. Dès lors, à intervalle régulier, une goutte d'eau tombe sur son front. Il en résulterait une altération physique et psychologique de la victime, qui finit par devenir folle. (Source : Wikipédia)

Qui n’est jamais allé à l’hôpital pour se faire demander : « Sur une échelle de 1 à 10, 1 représentant le plus bas niveau, à quel degré se trouve votre douleur ? » Bien que cette question puisse être utile, elle n’assure pas une réponse exacte à ce que ressent le patient. Une autre question supplémentaire devrait être demandée : « Sur une échelle de 1 à 10, 1 représentant le plus bas niveau, à quel degré se trouve votre seuil de tolérance à cette douleur ? »

À la première question, il est facile de répondre un chiffre plutôt bas, environ 3 ou 4, et il restera le même pendant des heures, avec peut-être des piques de douleur plus élevés ici et là. La différence avec la question 2, c’est qu’au fil du temps, votre tolérance à supporter cette douleur diminuera de façon radicale.

Dans la majorité des cas, ce qui est le plus dérangeant n’est pas la douleur, mais bien la constance à laquelle cette douleur se fait sentir. Quelqu’un qui se cogne le coude aura une douleur vive qui pourrait atteindre un niveau 6 et plus, mais dont le seuil de tolérance sera très élevé car le mal ne durera que quelques secondes. Par contre quelqu’un qui souffre d’un mal de dent pourra avoir une douleur de niveau variable, bas ou élevé, mais qui fera descendre le seuil de tolérance à cette douleur au fur et à mesure que le temps passera si le problème n’est pas traité.  

Le supplice de la goutte est, au point de départ, une méthode de torture utilisée pour faire flancher la tolérance du détenu. Une goutte d’eau inoffensive tombe sur le front de sa victime… encore… encore… et encore. Bien qu’au début cela peut sembler insignifiant et non douloureux, après des heures de ce traitement, la victime sentira graduellement que cette goutte d’eau semble devenir plus lourde et beaucoup plus désagréable. Après des jours, cette même goutte commencera à former une malformation sur la section de peau qu’elle atteint et cet impact aura l’effet d’un coup de marteau.

Cette technique est celle qui, à mes yeux, représente le plus ce qui se produit lorsque notre tolérance est mis à l’épreuve. Que se soit face à la douleur, à la violence, à l’intimidation, à l’harcèlement psychologie, au mensonge, au bruit, ou n’importe qu’elle autre chose qui est considéré comme irritant pour nous. Même une mine de crayon qui se brise quatre fois d’affilé suffira pour mettre notre tolérance à rude épreuve ou dû moins pour moi, ça suffira !

Une insulte amicale ou une blague peut paraître inoffensive et drôle au début, mais lorsque cela fait dix… quinze… cent fois qu’on l’entend, bien que les paroles n’ont pas changées, leurs effets devient de plus en plus lourd à supporter pour la personne qui en est le destinataire. Chez la majorité des personnes, le plus gros problème avec la tolérance, c’est que plus celle-ci est mis à contribution dans notre quotidien et plus elle devient défaillante.

Prenez quelqu’un qui aura supporté une douleur pendant des années et qui finalement subit un traitement qui enlèvera cette douleur. Maintenant, supposons que cette douleur revienne après plusieurs mois d’absence. Certains seront tentés de dire que la personne pourra alors la supporter pendant encore des années avant de s’en fatigué, mais c’est faux ! Quelques jours ou quelques heures à peine pourront être suffisants avant que la personne n’est atteint un niveau de tolérance descendant sous la barre du zéro. (Et dans mon cas, lorsque mon seuil de tolérance à une douleur est atteint, je dois utiliser toute mon énergie, non seulement à supporter cette douleur mais aussi à me retenir de ne pas me lancer contre un mur dans l’espoir de me rendre inconsciente !) Il en va de même pour la majorité des douleurs physiques ET PSYCHOLOGIQUES. Dépasser nos limites de la douleur acceptable durant des heures demande une énergie significative qui pourrait rivaliser à celle qu’on utilise lors d’activités physique, tel qu’une course à pieds de 5 km !

Alors si un jour quelqu’un vous dit « Ça suffit ! », « Arrête ! », «Je ne suis plus capable» ou encore « J’en ai assez ! » face à la douleur, à un geste ou une parole que vous lui adresser, même si cela n’est qu’une première intervention de votre part, comprenez qu’il est temps d’arrêter et de l’aider ! Lorsque le «bouchon» de la tolérance saute, il peut se produire une multitude de réaction passant des larmes à une colère et une agressivité sans borne qui a quelques fois aura des conséquences tragiques.

Pensez-y  et bonne soirée !

jeudi 26 janvier 2012

Télécharger ou pas ?


La Fouine Futée

 

Édition du 26 janvier 2012



Le 19 janvier dernier, le FBI fermait Megaupload… Une semaine déjà et le sevrage ne fait que commencer !

En ce moment, je n’ai pas de mots pour exprimer mon état d’esprit sur le sujet ! Je me souviens avoir dit, cette semaine, à certaines personnes, mon point de vue sur le sujet… et maintenant je l’affirme plus que jamais : À quoi vous avez pensez de fermer ce site ???

Les avis divergent peut-être, mais de mon côté l’accès internationale que m’apportait Megaupload était une vrai mine d’or multiculturelle. Ce site me permettait de télécharger ou de regarder en streaming (hé oui, j’y étais abonnée et je ne m’en cache pas !) une multitude de films, documentaires et séries provenant du monde entier !  Des films produits en Allemagne, au Viêt-Nam ou ailleurs, en français, disponible dans mon salon !

Mais attention, ce qu’il faut comprendre dans mon histoire ce n’est pas que je suis une opportuniste qui ne cherche rien de mieux qu’à économiser tout en brimant les droits d’auteur, bien au contraire ! Je suis une des premières à acheter des dvds et des cds… mais encore faut-il que ceux-ci soit disponible, dans ma LANGUE MATERNELLE et dans mon PAYS !!! Il m’arrive de faire quelques exception et de les acheter en anglais ou même en japonais, mais quel est l’intérêt de dépenser de l’argent à acheter un dvd que je serai la seule à regarder parce que mon entourage ne comprend pas ou que très peu ces langues ?

Encore ce soir, j’ai passée plus de deux heures à chercher deux séries de la BBC, une de 2004 et l’autre 2009, en français, pour finalement me rendre compte qu’elles ne sont disponibles qu’en France et surtout, que même si je les achète, je ne pourrai pas les écouter puisque les dvds ne sont pas encodé pour le Canada.

Voici quelques questions pour notre gouvernement ainsi que les industries multimillionnaires qui se plaignent qu’on enfreint le droit d’auteur :

-          Si j’ai acheté un film en VHS, il y a 10 ans, j’ai payé les frais reliés au droit d’auteur… alors où est le problème si je décide de le télécharger pour le regarder sur mon ordi ?

-          Si j’ai acheté la version anglaise d’un film ou d’une série, les frais ne sont-ils pas déjà payés si je décide de le télécharger en français ?

-          En quoi est-ce que je brime les droits d’auteur si ce que j’écoute n’est disponible qu’en Europe ou en Asie, que ce soit sur dvd ou sur les chaînes TV et satellite ? Après tout, si ce n’était pas d’internet, je ne les aurais jamais vues ou je n’en aurai même jamais entendu parler… donc en quoi est-ce que les compagnies perdent-elles de l’argent ? Rendez-les disponibles au Québec, en français, à des prix abordable et je pourrais cesser d’utiliser le téléchargement ou le visionnement en streaming !

-          Si un film passe sur une chaîne satellite, à laquelle je suis abonnée… considérant que je payes mon compte de shawdirect, que eux payent les droits à des chaînes de tv et que ceux-ci payent des droits de diffusion pour ce film… n’ai-je donc pas le droit de télécharger ce film pour l’écouter en mettant des pauses-pipi au moment que je veux ou encore pour l’écouter à des heures raisonnables ? Après tout, les magnétoscope ou encore les enregistreurs dvd peuvent très bien donner le même résultat ! Et en plus, ils sont en vente légale !! Après tout, je peux bien prêter l’enregistrement à qui bon me semble puisqu’il n’est pas inscrit dans l’émission que tout enregistrement est passible d’emprisonnement !

-          À quoi bon autoriser la vente de dvds en format de 100 disques ou même les disques durs externes de 1To ? Pensez-vous vraiment que les gens achètent ce genre de trucs pour ne mettre que leurs petites vidéos perso, leurs photos de vacances ou leurs documents de 68ko ???

-          Est-ce que Google me paye des droits pour diffuser une image satellite de ma maison sur GoogleMap ? Pas du tout ! Est-ce que je m’en plains ? La réponse est non ! Peut-être que je le devrais, je serais peut-être millionnaire… si quelqu’un décide de faire un grief collectif au nom de la population mondiale, faites-moi signe !

-          Si j’utilise le mot «table», «chaise» ou un tout autre mot… considérant que je ne suis ni l’auteur de ce mot, ni son inventeur, suis-je obligé de posséder un dictionnaire pour m’en servir dans un texte ou dans mes paroles ??? Si c’est le cas, j’espère que Larousse à payer des droits d’utilisation ou met les références des auteurs de ces mots dans son dictionnaire, parce que sinon c’est aussi enfreindre les droits d’auteur !

Je pourrais en poser encore des dizaines des questions comme celles-là, mais comme les principaux intéressés sont trop occuper à se regarder le nombril et à aller arrêter en vitesse des personnes qui briment les droits d’auteur au lieu d’arrêter des terroristes et des criminels (qu’ils cherchent depuis des années, soit dit en passant), je vais ménager mes doigts et mon clavier…  

Sur ce, bonne soirée !